Du travail à la créativité

La valeur travail, remise au centre des préoccupations à l’occasion des débats de la campagne présidentielle française, pourrait avoir fait son temps.
Il serait sans doute plus avisé de lui substituer l’appel à la créativité sociale : celle qui fait se retrouver imaginaire et inconscient collectif d’une part, appétence individuelle d’autre part, sans laquelle la compétence peut rester enfouie.
Ce faisant, nous ne ferions que retrouver les racines de la période de la Renaissance, au cours de laquelle des forces sociales motrices se fondaient dans une espérance sociale commune.
Ainsi, seraient vouées aux gémonies les injonctions goethiennes qui, de même que les antiennes marxistes, faisant de l’action le début de toute chose, ont substitué le travail au verbe biblique.

Dès lors, les multiples appartenances et centres d’intérêt de tout un chacun se retrouveraient au centre d’une vie sociale sans doute plus dense. Ames faibles s’abstenir.

A partir d’un article de Michel Maffesoli, dans www.latribune.fr du 17 avril 2007, auteur du réanchantement du monde, une éthique pour notre temps