Nous résumons ci-dessous les recommandations de JP KOTTER, professeur à Harvard Business School, à destination des entreprises.
Il est nécessaire qu’un volontarisme sans faille soit affiché dans l’entreprise, sinon l’inertie qu’engendrent lenteur des processus de décision et résistances comportementales aura raison de tout projet. Très tôt dans leur carrière, la censure anti-entrepreneuriale s’exerce sur les nouveaux embauchés et pousse les plus déterminés d’entre eux, notamment aux Etats Unis, à créer leur propre entreprise.
La mondialisation et ses effets sur la diffusion des idées nouvelles et des innovations a, en retour, un impact cinglant sur l’obsolesence des produits : rapidité de prise en compte et calendriers de mise en œuvre ressérés correspondent aujourd’hui à des comportements génériques pour qu’une entreprise soit dans le mouvement.
Elle a aussi un impact sur l’organisation même des entreprises, qui doit intégrer cette dimension innovatrice avec urgence et patience, car un changement radical prendra de 2 à 6 ans.
Le processus de changement se déroule en 8 étapes qui comprennent entre autres sens de l’urgence et mobilisation sans faille et continue de la tête de l’entreprise qui, si elle fait défaut, entraînera échec et perte de substance.
Le torpillage des idées nouvelles utilise 4 biais majeurs : la peur, le différé, la confusion, le discrédit.
Une fois ces comportements identifiés, il est toutefois possible de les contourner sans effets de manche particuliers ; notamment en ne s’épuisant pas en joutes vaines contre des détracteurs parfois malveillants, mais en jouant plutôt la carte de la majorité silencieuse et en préparant avec soin des réponses aux objections, qui sont souvent génériques.
D’après un article de Marianne REY et William COOP, paru dans L’entreprise de décembre 2010