La dernière livraison des économistes français du cercle d’outre-Manche continue de décoiffer dans l’Hexagone.
Le regard qu’ils portent sur l’activité des universités anglaises comparée à celle des françaises en matière de valorisation de l’innovation mérite examen :
– 20% des engagements financiers des fonds d’investissement anglais se fait en direction des activités qui trouvent leur origine à l’université
– L’université de Cambridge à elle seule représente 40% des sociétés de biotechnologie cotées à la Bourse de Londres
– Elles sont donc parvenues à associer cerveaux, commerce et capital (3C)
– Ils font remarquer que la puissance publique a contribué à l’organisation de ces résultats en transférant en 1986 les droits intellectuels de l’Etat aux universités et en les encourageant à créer leurs propres fonds de capital risque.
Du coup, ils proposent leurs idées pour améliorer l’efficacité française en la matière :
– Regrouper les universités, trop petites et pas assez diversifiées, avec 4305 établissements d’études supérieures contre 169 en Grande Bretagne
– Anéantir le coût inhérent à la recherche de subventions publiques en allouant à chaque projet ayant levé des fonds privés une dotation publique
d’un montant équivalent.
D’après un article d’Eric Albert paru dans www.latribune.fr du 14 août 2008