Les limites du modèle d’investissement des fondations universitaires américaines

La tourmente financière n’a pas épargné les fonds d’investissement des prestigieuses universités américaines.
Ainsi, le fonds de l’université de Harvard (HMC), celui de Yale, mais aussi celui du MIT, des universités de Stanford, Cornell, Brown (Rhode Island) ou encore de Californie du Sud ont annoncé soit des moins values comprises entre 21 et 26%, soit des pertes nettes de 3 à 17 milliards de dollars.
Les raisons proviennent du profil de risque adopté par ces fonds. La part allouée au capital-investissement y est le plus souvent supérieure à 20%, au milieu d’autres placements sectoriels (immobilier, sylviculture) et obligations risquées.
Les rendements annuels obtenus par ces placements au cours des 10 dernières années avaient suivi : 15%, en moyenne ! la performance a toujours été préférée aux placements de père de famille.
Les conséquences de ces résultats sont directes. Malgré l’ampleur de son fonds (équivalent à lui seul au quart du budget de l’Education nationale française avec 37 milliards de dollars), HMC a coupé dans ses budgets d’investissement et d’exploitation : reports de travaux sur les campus, gel des recrutements ont été décidés.

Mais les américains restent fidèles à eux-mêmes. Les universités de Yale et de Philadelphie sont déjà sur les rangs pour racheter les entreprises qui menacent faillite ….

D’après un article d’Alexandre Maddens paru dans www.latribune.fr du 5 janvier 2009