A la différence de l’ennui subi sur longue période, l’ennui choisi et temporisé contribue à la régénération individuelle.
L’hyperactivité moderne qui nous pousse à profiter de chaque interstice de temps « mort » pour le combler avec un semblant de vie (la radio en voiture, la musique en courant, l’ordinateur dans le train, les attentes de rendez vous imprévues, mais aussi la lecture en vacances, …).
Il faut au contraire goûter ces moments, surtout les plus inattendus et ne rien faire du tout, pour laisser l’esprit vagabonder, un peu comme dans les phases de sommeil.
Et là, les processus inconscients font leur oeuvre. Ils permettent de prendre du recul et favorisent la créativité.
A chacun son rythme …même si certains risquent l’agonie au bout de cinq minutes, l’auteur insiste sur la contribution constructive des moments d’immobilisme conscient.
A partir d’un article de Stéphanie Condis relatif au livre de Patrick Lemoine, Psychiatre, auteur de « s’ennuyer, quel bonheur ! » paru chez Armand Colin (La Tribune du 26 novembre 2007)