Bernard GIRARD estime que le succès de Google s’explique notamment par une organisation en équipes réduites, semblable à celle qui prévaut dans les laboratoires, un encouragement à la mobilité interne, gage de transmission des connaissances entre services et une liberté accordée aux collaborateurs à hauteur de 20% de leur temps, ce qui favoriserait l’émergence d’idées qui pourront ensuite faire l’objet d’un développement interne à l’entreprise. Pendant ce temps, en France, la réflexion se poursuit ….
Pour sa part, l’ancien dirigeant de General Electric (Jack WELCH) rappelle que la pratique des horaires flexibles, en cours chez Google, s’apparente à une tradition au sein de la Silicon Valley.
Mais s’il reconnaît les avantages de la responsabilisation des collaborateurs et qu’il vante les sociétés qui encouragent leurs prises de risques et de décisions, il en précise toutefois les limites.
– Les entreprises classiques, notamment celles qui croient aux chiffres, n’accroissent les responsabilités qu’à l’aune des résultats obtenus.
– Le curseur du niveau de responsabilité octroyé s’ajuste de lui-même à la baisse si les prises de risque s’avèrent infructueuses.
– La prise de risque est inversement proportionnelle à la taille des entreprises : consubstantielle de la petite entité débutante, elle correspond à l’oméga des grandes !
Dès lors, la grande entreprise doit faire preuve de plus d’humilité et être plus délégative avec ses collaborateurs, ce qui assurerait leur implication.
A partir des interviews de Bernard Girard paru dans l’Usine Nouvelle du 18 septembre 2008, auteur du livre « Le modèle Google, une révolution du management » et de Jack Welch paru dans Bilan (magazine suisse) du 10 septembre 2008